LA DISCIPLINE Par Jean-Claude LEBEAU Présentation de l'article (essai écrit en 1997 et publié dans la revue "La Classe" : numéros 93 à 96, de novembre 1998 à février 1999) Les problèmes qui se posent à l'enseignant dans la pratique de son métier peuvent schématiquement se classer en deux familles de problèmes : ceux qui relèvent des contenus d'enseignement et ceux, plus sournois qui sont liés à la conduite de classe. Ces derniers ne peuvent que difficilement être abordés de manière formelle ou théorique. Il y a bien les grands principes dont les noms sont tellement employés qu'ils finissent par en perdre leur sens profond : telle "autonomie" ou telle "responsabilisation" méritent-elles toujours l'appellation d'origine? Qui peut prétendre que l'enseignant, aujourd'hui comme hier, peut remplir son rôle sans tenir compte du climat affectif de sa classe ? Comment éduquer les futurs citoyens (cette expression n'est pas qu'une mode) sans prendre en compte leurs désirs ? On veut tendre vers le respect des règles sociales à l'école, il faut donc sans cesse oeuvrer pour qu'elles soient acceptées, c'est à dire comprises. Dès lors que l'enseignant admet ce principe
de l'acceptation des règles par ses élèves, il peut s'exposer à deux difficultés
majeures : Comment va-t-il compenser la perte de ces atouts de poids, piliers de la pédagogie traditionnelle, schémas tellement classiques qu'ils en deviennent culturels (On admet encore souvent qu'un enfant bien élevé ne répond pas aux adultes, il doit obéir, écouter, se taire, ...) ? Comment peut-il, sans être un enseignant laxiste ou démagogue, amener ses élèves à exercer une partie du "pouvoir" qui revenait au "maître" ? Dans quelle mesure doit-il user de son autorité, de son charisme ? Cet essai tente de répondre à ces questions en faisant référence à des expériences de pratique de la classe. Lire l'article (télécharger le document pdf)
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